En lisant Schopenhauer (16)

« La plume est à la pensée ce que la canne est à la marche; mais c’est sans canne qu’on marche le plus légèrement, et sans plume qu’on pense le mieux. Ce n’est qu’en commençant à devenir vieux, qu’on se sert volontiers de canne et de plume. » Écrivains et style, Arthur Schopenhauer, Parerga et paralipomena, Bouquins, Éditions Robert Laffont, 2020, page 66.

« Le style n’est, après tout, que la silhouette de la pensée. » Écrivains et style, Arthur Schopenhauer, Parerga et paralipomena, Bouquins, Éditions Robert Laffont, 2020, page 76.

« L’érudition la plus étendue est en réalité au génie ce qu’est un herbier au monde toujours en travail, éternellement frais et jeune, éternellement changeant des plantes; et il n’y a pas de plus grand contraste que celui qui existe entre l’érudition du commentateur et la naïveté enfantine de l’auteur ancien. Écrivains et style, Arthur Schopenhauer, Parerga et paralipomena, Bouquins, Éditions Robert Laffont, 2020, page 128.

« En réalité, les pensées fondamentales personnelles ont seules vérité et vie; car ce sont les seules que l’on comprend bien et complètement. Les pensées lues chez d’autres sont les reliefs d’un repas étranger, les vêtements délaissés par un hôte venu du dehors. La pensée lue chez un autre est à la pensée qui naît spontanément chez nous, ce qu’une plante préhistorique imprimée dans la pierre est à la plante florissante du printemps. » Écrivains et style, Arthur Schopenhauer, Parerga et paralipomena, Bouquins, Éditions Robert Laffont, 2020, page 165.

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