(à l’occasion de la rentrée littéraire – suite)
On a peine à croire à la folie et à l’absurdité du public qui néglige les plus nobles et les plus rares esprits en tout genre de toutes les époques et de tous les pays, pour lire les élucubrations quotidiennes des cerveaux ordinaires, qui éclosent chaque année en foule innombrable, comme les mouches; et cela, parce qu’elles ont été imprimées aujourd’hui et sont encore humides de la presse. Il vaudrait mieux que ces productions restassent là abandonnées et méprisées dès le jour de leur naissance, comme elles le seront au bout de quelques années, et ensuite pour toujours: désormais simple matière à rire des époques passées et de leurs sottises.
Parerga et Paralipomena, La lecture et les livres, Schopenhauer, Librio, page 51.
Je crois que sa tante voulait bien le recevoir pour prendre le thé par contre il ne devait surtout pas parler philo durant ce laps de temps!
C’est la raison pour laquelle on se souvient de Schopenhauer alors qu’on a un peu oublié sa tante 🙂