La grande œuvre saisit la langue à la gorge. Il faut que le ciel de la langue soit préservé pour que les œuvres y pendent. Les œuvres du passé appartiennent à notre futur.
Michel Chaillou, Journal (1987-2012), Fayard, 2015, page 47.
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La littérature, c’est le français de toutes les langues.
Michel Chaillou, Journal (1987-2012), Fayard, 2015, page 55.
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J’aimerais débarrasser la langue de ces putains d’histoires ou du moins qu’elle me raconte la sienne, celle du monde qui bute aux croisillons des syllabes. Qu’il y ait une histoire ou pas, l’important c’est le tuf, le sous-dit, le non-dit, ce qui s’énonce verticalement à ce qu’on dit. (…) Je dis, je ne raconte pas, au lecteur de raconter.
Michel Chaillou, Journal (1987-2012), Fayard, 2015, page 144.